Née en 1957.

Intègre l’atelier Peinture en 1998.

Personnage haut en couleur et plein d’humour, Marie-Bernadette accompagne son travail d’éclats de rire, de jurons sonores et de considérations sur le monde.

Pourtant l’œuvre qu’elle construit peu à peu, malgré son handicap visuel, nous révèle que derrière le masque de clown se cache toute la gravité de ses interrogations sur la vie. Ses toiles procèdent d’un grouillement qui évoque l’univers microscopique. Univers fascinant et inquiétant à la fois. Cette apparente difficulté à voir derrière ses grosses lunettes n’est qu’un leurre : Marie-Bernadette sait peindre l’invisible. Après le décès de sa mère, le thème des « mamans et leurs bébés » devient central. Parfois, le bébé ne se distingue pas des cellules environnantes, parfois, il est le sujet principal du tableau.

L’œuvre de Marie-Bernadette est essentiellement picturale, mais elle s’apparente cependant aux processus qui s’enchaînent dans les travaux d’aiguille. Autour d’un visage, noyau du tableau, se développe souvent une prolifération de motifs reliés par des petits traits semblables à des sutures grossières. Cette « broderie » s’échappe des limites du sujet. A vrai dire, c’est dans l’après coup que Marie-Bernadette tente de rassembler ce qui pourrait aussi se concevoir comme un grouillement biologique.

Ses portraits, antérieurs aux maternités, se présentent comme des coupes anatomiques, sortes de bocaux pleins d’un bouillon de culture … La « mise en peinture » recouvre parfois complètement le dessin initial. Seule subsiste la trace d’une quête impossible.

Marie-Bernadette a pris sa retraite en 2010.

Expositions personnelles à la galerie du village d’artistes de Rablay sur Layon en 2002 et au festival d’Art et Déchirure à Rouen en 2004.